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Psalmi

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Proverbes

On ignore par quel nom les anciens Hébreux désignaient la collection des Psaumes. Aujourd’hui on lui donne, dans la Bible hébraïque, le titre de Thehillîm, louanges. Les Septante intitulèrent leur traduction des Thehillîm, "Psal-moi," d’où notre mot de Psaumes. Psallein, dans les auteurs grecs, signifie toucher un instrument à cordes, et psalmos, le poème ou l’air qui est ainsi joué avec ou sans accompagnement de la voix. Le nombre des Psaumes, selon le témoignage constant de tous les anciens auteurs, est de cent cinquante. Il existe d’ailleurs, dans le classement, quelques différences qui proviennent de ce que les divisions n’étaient pas primitivement marquées dans les manuscrits. La version grecque, reproduite par notre Vulgate, joint ensemble les Psaumes 9 et 10, 114 et 115 de l’hébreu ; elle partage le Psaume 117 dont elle fait les Psaumes 114 et 115. Ces variations, qui ne portent que sur la coupure, pour ainsi dire, des poèmes, sont du reste sans importance sérieuse ; elles n’atteignent pas le fond des choses. La tradition juive, constatée par le texte même de l’Ecriture et par la tradition des Pères, partageait les Psaumes, comme le Pentateuque, en cinq livres. La fin des quatre premiers est indiquée, dans le texte, par une doxologie placée à Ps. 40, 14 ; Ps. 71, 19 ; Ps. 88, 53 ; et 105, 48. Les versets que nous venons d’indiquer n’ont, (pour) la plupart, aucune liaison avec les Psaumes auxquels ils sont attachées ; ils marquent simplement la fin d’un recueil. L’Eglise reçut certainement le Psautier des mains des Juifs, non seulement comme une partie de la Bible, mais aussi comme un livre liturgique, dont la synagogue se servait régulièrement dans les assemblées religieuses. Tout le monde en admet l’authenticité, entendue dans ce sens. Tous les Psaumes, à l’exception de trente-quatre en hébreu (vingt dans la Vulgate), ont un titre qui nous fait connaître soit leur auteur, soit leur nature et la manière dont ils devaient être chantés, soit la circonstance historique dans laquelle ils ont été composés, soit toutes ces choses à la fois. Ce titre n’est pas toujours absolument semblable dans le texte hébreu et dans les Septante ou la Vulgate. L’autorité des inscriptions placées en tête des Psaumes n’est pas acceptée par tous les critiques. L’absence de titre dans plusieurs psaumes est au moins une présomption en faveur de la valeur des titres qu’on lit en tête des autres, car il faut qu’on ait eu des motifs sérieux d’en donner aux uns, sans en donner à tous. Quelques Pères ont attribués tous les Psaumes à David, mais le style, le contenu et les titres mêmes de ces chants sacrés nous apprennent qu’ils sont d’auteurs et d’époques diverses, comme le reconnaît expressément le Talmud. David est le principal et le plus grand poète lyrique d’Israël. Ses chants se distinguent par la douceur, la tendresse, la grâce et la profondeur du sentiment. Sa note est ordinairement plaintive : plusieurs de ses chants commencent par une sombre peinture de sa désolation et de ses souffrances, mais ils se terminent par d’admirables élans de confiance en Dieu. Son amour pour Dieu et pour le tabernacle où il réside éclate en transports qui s’élèvent parfois jusqu’au sublime, comme dans le Psaume 17. Il a composé la moitié des Psaumes que nous possédons et il mérite bien le nom de Psalmiste qui lui est donné par excellence. Les titres des Psaumes en attribuent douze à Asaph. Quelques-uns d’entre eux sont d’excellents poèmes didactiques. Asaph était un des principaux musiciens de David. Tous les Psaumes qui portent son nom ne sont pas de lui, mais de l’un de ses descendants ou bien d’un autre Psalmiste qui s’appelait comme lui. Onze des plus beaux psaumes sont attribués aux enfants de Coré. L’auteur n’est pas désigné individuellement, excepté dans le Psaume 87, œuvre d’Héman l’Ezrahite. Le Psaume 88 a pour auteur Ethan l’Ezrahite, un des chantres de David, comme Héman. Divers autres auteurs ont également composé des Psaumes. Le plus ancien des Psaumes, le 89e, est de Moïse ; les plus récents sont du temps d’Esdras. La plupart, ayant David pour auteur, datent du XIe siècle avant notre ère. Quelques-uns de ceux qui portent le nom d’Asaph et des enfants de Coré, à plus forte raison les anonymes, sont d’époque incertaine. La plus grande partie des Psaumes graduels, du 119 au 133, sont postérieurs à la captivité. Les Psaumes 146 à 150 ont été probablement composés pour la fête de la restauration des murs de Jérusalem, du temps de Néhémie. Rien ne prouve qu’aucun de nos Psaumes ait été composé après cette date et qu’il en existe du temps des Machabées. Le premier des cinq livres des Psaumes, qui est exclusivement davidique, a été probablement formé par le saint roi lui-même. Le second, en partie davidique, en partie lévitique, a été compilé, d’après plusieurs critiques, du temps d’Ezéchias. Nous ne pouvons dire à quelle époque ont été faites les collections des chants renfermés dans les livres III et IV, mais c’est certainement avant Esdras. C’est Esdras lui-même qui a vraisemblablement recueilli les Psaumes réunis dans le livre V. Le sujet ordinaire des Psaumes est Dieu et l’homme en face de Dieu : Dieu dans sa grandeur, sa bonté, sa miséricorde, ses bienfaits, sa justice ; l’homme dans sa faiblesse, sa petitesse, sa misère, ses infidélités et le besoin qu’il a du secours de son Créateur. Le premier mouvement du Psalmiste le porte toujours vers Dieu. Non seulement Dieu occupe la plus large place dans ces chants ; mais sur cent cinquante qui composent la collection, il n’y en a que dix-sept où il ne soit pas nommé dès le premier verset. L’union habituelle et la plus intime avec Dieu, tel est le caractère le plus saillant des Psaumes. Après Dieu, c’est de l’homme surtout qu’il est question dans la poésie lyrique des Hébreux, non pas de l’individu en particulier, mais de l’homme en général. David ne parle pas seulement en son nom ; il parle au nom de l’humanité entière, et lorsque l’univers chrétien chante les vers du poète hébreu, comme exprimant ses propres sentiments et ses propres pensées, il ne fait que s’approprier ce qui a été fait pour lui. Quoique l’auteur ait souvent composés ses cantiques à l’occasion d’événements particuliers, il n’en a pas moins franchi les bornes étroites de l’horizon de la Palestine : jusque dans les Psaumes les plus personnels, il a parlé au nom de tous. Quand il célèbre sa victoire sur Goliath, voir Psaume 143, il ne dit point à Dieu : Que suis-je, ô Seigneur, pour que tu penses à moi ? Mais s’élevant bien au-dessus de sa personnalité, il s’écrie : Ô Seigneur ! qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, Le fils de l’homme, pour que tu t’occupes de lui ? L’homme, qui est semblable à un souffle, Dont les jours sont comme l’ombre qui passe. Versets 3 et 4. Cette largeur de conception et de vues est d’autant plus frappante, que la langue dont il se sert plus rebelle aux généralisations. Les idées générales et abstraites semblent ne pas exister pour la langue hébraïque, mais le génie du Psalmiste sait lui donner ce qui lui semble ; il oppose sans cesse dans ses chants la petitesse et la misère de l’homme à la grandeur et à la perfection de Dieu : Quand je regarde ton ciel, l’œuvre de tes doigts, La lune et les étoiles que tu as faites, Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui, Le fils de l’homme, pour que tu prennes soin de lui ? Ps. 8, 4-5. Ces admirables vers, que nous lions dans le Psaume 8, l’un des poèmes les plus achevés et les plus parfaits qui existent dans aucune littérature ancienne ou moderne, nous les retrouvons sous une autre forme dans plusieurs autres passages de nos chants sacrés, où la créature est mise également en contraste avec son Créateur. Mais le Psalmiste ne se contente pas de parler ainsi de l’homme en général, il étend plus loin ses généralisations. Quand il demande à Dieu de juger et de punir ses ennemis, sa pensée, d’un vol hardi, enveloppe dans sa prière tous les peuples qui font la guerre au Seigneur. Il veut se venger des Philistins, et il réclame de Dieu l’abaissement, non pas seulement des habitants de Geth, mais de tous les Gentils : Echapperont-ils (au châtiment) de leurs crimes ? Dans ta colère, ô Dieu, terrasse les Gentils. Ps. 55, 8. Dans les chants de David, le juste et le pécheur, le bon et le méchant, le grand et le petit, le riche et le pauvre deviennent ainsi des caractères généraux, et c’est de la sorte qu’il développe et agrandit le champ de la poésie gnomique qui devait prendre un si grand élan sous son fils Salomon. Un autre caractère des Psaumes, très important à noter, c’est que l’homme qui est placé en face de Dieu dans ces chants sacrés est très souvent le Dieu-Homme, le Messie, représentant de l’Humanité auprès de son Père ; leur auteur parle presque toujours au nom de Jésus-Christ, ou au moins en termes qu’on peut lui appliquer. Dieu, en faisant du Psalmiste l’interprète des sentiments de l’humanité, l’a fait par là même l’interprète des sentiments de son Fils, qui est le second Adam, l’homme par excellence ; c’est ainsi que le cri de David s’est trouvé tout à fois le cri par excellence du Messie et de la nature humaine. "Celui qui sait combien il y a de flots dans la mer et combien de larmes dans l’œil de l’homme ; celui qui voit les soupirs du cœur quand ils ne sont pas encore, et qui les entend encore, quand ils ne sont plus ; celui-là seul pourrait dire combien de pieux mouvements, combien de vibrations célestes a produit et produira dans les âmes le retentissement de ces merveilleux accords, de ces cantiques prédestinés, lus, médités, chantés à toutes les heures du jour et de la nuit, sur tous les points de la vallée des larmes. Ces psaumes de David sont comme une harpe mystique suspendue aux murs de la vraie Sion. Sous le souffle de l’esprit de Dieu, elle rend des gémissements infinis, qui, roulant d’écho en écho, d’âme en âme, réveillant dans chacune d’elles un son qui s’unit au chant sacré, se répandent, se prolongent et s’élèvent comme l’universelle voix du repentir." (Mgr GERBET.) "(David) est le premier des poètes du sentiment, dit Lamartine ; c’est le roi des lyriques. Jamais la fibre humaine n’a résonné d’accords si intimes, si pénétrants et si graves ! jamais la pensée du poète ne s’est adressée si haut et n’a crié si juste ! jamais l’âme de l’homme ne s’est répandue devant l’homme et devant Dieu en expressions et en sentiments si tendres, si sympathiques et si déchirants ! Tous les gémissements les plus secrets du cœur humain ont trouvé leurs voix et leurs notes sur les lèvres et sur la harpe de cet homme ! et si l’on remonte à l’époque reculée où de tels chants retentissaient sur la terre ; si l’on pense qu’alors la poésie lyrique des nations les plus cultivées ne chantait que le vin, l’amour, le sang, et les victoires des Muses et des coursiers dans les jeux de l’Elide, on est saisi d’un profond étonnement aux accents mystiques du roi-prophète, qui parle au Dieu créateur comme un ami à son ami, qui comprend et loue ses merveilles, qui admire ses justices, qui implore ses miséricordes, et semble un écho anticipé de la poésie évangélique, répétant les douces paroles du Christ avant de les avoir entendues. (Personne ne peut) refuser au poète-roi une inspiration qui ne fut donnée à aucun autre homme ! Lisez de l’Horace ou de Pindare après un psaume ! Pour moi, je ne le peux plus !" "David est le prince de la prière et le théologien de l’Ancien Testament, dit Lacordaire. C’est avec ses Psaumes que prie l’Eglise universelle, et elle trouve dans cette prière, outre la tendresse du cœur et la magnificence de la poésie, les enseignements d’une foi qui a tout su du Dieu de la création, et tout prévu du Dieu de la rédemption. Le Psautier était le manuel de la piété de nos pères ; on le voyait sur la table du pauvre comme sur le prie-Dieu des rois. Il est encore aujourd’hui, dans la main du prêtre, le trésor où il puise les aspirations qui le conduisent à l’autel, l’arche qui l’accompagne aux périls du monde, comme au désert de la méditation. Nul autre que David n’a mieux prié ; nul autre, préparé par plus de malheurs et plus de gloire, par plus de vicissitudes et plus de paix, n’a mieux chanté la foi de tous les âges, et mieux pleuré les fautes de tous les hommes. Il est le père de l’harmonie surnaturelle, le musicien de l’éternité dans les tristesses du temps, et sa voix se prête à qui la veut pour gémir, pour invoquer, pour intercéder, pour louer, pour adorer… Empruntez cette voix dont l’Eglise a fait la sienne, et qui, depuis trois mille ans, porte aux anges les soupirs et la joie des saints… Il n’y a pas dans la vie de l’homme un péril, une joie, une amertume, un abattement, une ardeur, pas un nuage et pas un soleil qui ne soient en David, et que sa harpe n’émeuve pour en faire un don de Dieu et un souffle d’immortalité (Sur le caractère de la poésie hébraïque, voir la note 19 à la fin du volume (appendices))." Les Psaumes Observations préliminaires Ces observations ont pour but de nous faire éviter, dans les notes explicatives du texte sacré, une foule de redites qui, sans elles, seraient absolument inévitables, et qui ne pourraient manquer de fatiguer le lecteur. 1° Quand le Psalmiste lance des malédictions et des imprécations contre ses ennemis, quand il demande à Dieu de les punir et de les faire périr avec toute leur postérité, il n’est nullement animé de l’esprit de vengeance ; car : 1° S’il eût été, comme on le suppose un homme haineux, emporté et vindicatif, aurait-il épargne Saül, qui machinait sa perte ? aurait-il vengé et pleuré amèrement sa mort ? aurait-il vengé aussi celle d’Isboseth, et recherché dans tout Israël quelqu'un de la famille de ce prince, son ennemi déclaré, pour le combler de bienfaits ? Aurait-il pardonné si généreusement à Séméi, qui l’avait outragé de la manière la plus atroce ? Ainsi on a toute raison de penser que ces imprécations ne procédaient pas d’un sentiment de vengeance, mais d’un grand zèle pour la gloire de Dieu que ses ennemis outrageaient. Fallût-il une nouvelle preuve de notre assertion, nous la trouverions dans ces deux passages des Psaumes mêmes : "Est-ce que je ne haïssais pas, Seigneur, ceux qui vous haïssent, et à la vue de vos ennemis, ne séchais-je point de douleur ? je les haïssais d’une haine entière (voir Ps. 138, 21-22)… Si j’ai rendu le mal à ceux qui m’en avaient fait, que je tombe sans défense devant mes ennemis, je l’ai mérité. Que l’ennemi poursuive mon âme, qu’il l’atteigne, qu’il me foule vivant contre terre et qu’il ensevelisse ma gloire dans la poussière." (Voir Ps. 7, 5-6.) 2° Saint Chrysostome et saint Augustin, suivis de plusieurs interprètes, pensent que ces imprécations ne sont pas réelles, mais qu’elles n’expriment que de simples prophéties énoncées dans la forme imprécatoire. Il est certain que quelques-unes au moins peuvent très bien s’expliquer de cette manière. Un cœur si bon, une âme aussi généreuse, ne peut avoir formé ces désirs de vengeance ; c’est une prédiction que lui suggère l’Esprit-Saint dont il est animé ; le même Dieu qui l’associera un jour à son jugement veut bien avancer à son égard l’exercice de ce pouvoir, en le chargeant d’annoncer de sa part les arrêts de sa justice contre les méchants. 3° Plusieurs de ces imprécations ne sont que conditionnelles, et ne renferment le souhait d’un mal qu’autant que le coupable ne se corrigera pas, mais qu’il persévérera dans son iniquité. 4° Les maux que paraît souhaiter le Psalmiste n’ont pas pour objet la ruine personnelle du pécheur, mais se rapportent quelquefois à sa propre correction : "Remplissez leurs faces d’ignominie, et ils chercheront votre nom, Seigneur." (voir Ps. 82, 17.) D’autres fois ils se rapportent au bien général de la religion et de la société. Le prophète, brûlant de zèle pour la gloire de Dieu, craignait que si la prospérité et les persécutions des méchants persévéraient, les justes ne fussent découragés, l’honneur de Dieu ne fût compromis et la religion ne souffrît un notable dommage ; ce qui paraîtra évident à quiconque jettera un simple coup d’œil sur les prophéties de Malachie. Le Psalmiste demande donc à Dieu que par sa puissance il veuille bien réprimer les efforts des méchants. Or, c’est ce que demande l’Eglise chrétienne elle-même, quand elle prie contre ses persécuteurs et quand elle ordonne des prières contre les ennemis de l’Etat. Il faut encore bien remarquer que les ennemis de David ne s’attaquaient pas à lui personnellement, mais à Dieu qui l’avait établi dans sa théocratie, et dont il était le vice-gérant, et à tout le peuple hébreu dont il était le chef. Ainsi, sans faire attention à ses injures particulières, dont il était disposé à pardonner, il considérait dans ses persécutions l’homme de Dieu, dont il tenait la place, et le bien de l’Etat dont il était le roi. Ainsi, ce n’était pas le sentiment d’une vengeance particulière, mais par le zèle de la gloire de Dieu qu’il désirait l’humiliation et l’extermination de ses ennemis. 5° Le prophète ne parle pas en son nom propre, mais au nom de Dieu qui l’inspire et dont il est l’organe. Or répugne-t-il aux attributs de Dieu qu’il souhaite de tirer vengeance de tout homme qui refuse opiniâtrement de se soumettre à sa volonté ? Ce désir n’est-il pas lié avec l’amour de l’ordre et de la justice dont il ne saurait se départir ? Mais, si ces sentiments peuvent se supposer en Dieu, pourquoi paraîtraient-ils choquants dans celui qui n’est que son interprète, qui ne fait que déclarer au dehors ce qu’il lui révèle au-dedans ? N’oublions pas que les saints prophètes eurent aussi les sentiments de Dieu même. Plus ils sont remplis de son amour, plus ils haïssent et détestent tous les crimes qui attaquent sa sainteté infinie ; et Dieu leur découvrant par sa lumière divine l’endurcissement et l’impénitence des méchants, et la résolution infiniment juste où il est de les punir, ils entrent dans les sentiments de sa justice vengeresse, ils les approuvent et désirent la punition des coupables, mais ils désirent comme Dieu lui-même, c’est-à-dire sans passion, sans mouvement de haine, sans emportement de colère, par le seul amour de l’ordre et de la justice éternelle. 6° Enfin, il faut se rappeler que ces imprécations sont exprimés dans un style poétique, style beaucoup plus véhément et plus hyperbolique chez les Orientaux qu’il ne l’est parmi nous, dont l’imagination infiniment plus froide et plus calme ne se permet pas toutes ces exagérations. II. L’Ecriture, comme l’a remarqué saint Augustin, a une langue particulière, et ceux qui n’en ont as appris les règles, ne pouvant l’entendre qu’avec beaucoup de peine, se trouvent embarrassés quand ils veulent l’expliquer : Scriptura nostra quomodo loquitur, sic intelligenda est : habet linguam suam ; quicumque hanc linguam nescit, turbatur (Tract. X in Joan., c. II). En effet, les écrivains sacrés étant originairement hébreux ou hellénistes, c’est-à-dire Grecs hébraïsants, nous ont transmis les Livres saints avec toutes les locutions et toutes les expressions propres à la langue hébraïque. D’un autre côté, ceux qui les ont traduits de l’hébreu en grec, ou du grec en latin, n’ont presque rien changé à ces idiotismes. De là ces hébraïsmes et ces hellénismes sans nombre, qui arrêtent presque à chaque pas le lecteur étranger à la connaissance de la langue sainte. La Vulgate latine surtout, qui est assez ordinairement imite avec fidélité la concision du texte original, devient souvent par là même inintelligible, principalement dans le livre des Psaumes. Aussi est-ce pour faire mieux comprendre le sens de cette version à ceux de nos lecteurs qui n’ont aucune connaissance de la langue hébraïque, que nous signalons ici les hébraïsmes principaux, les mêmes que saint Augustin regardait comme si nécessaires pour bien entendre l’Ecriture, qu’il exhortait tous ceux qui l’étudiaient, à les apprendre et à se les rendre familiers (De Doct. Christ., lib. III). Par ce moyen d’ailleurs, nous serons dispensés de les expliquer dans les nombreux passages où ils se rencontrent. Or parmi ces idiotismes de la langue sacrée, les uns regardent plus particulièrement les noms, soit substantifs, soit adjectifs, soit pronoms, les autres les verbes, d’autres enfin les particules, c’est-à-dire l’adverbe, la préposition, la conjonction et l’interjection. 1° Les Hébreux, n’ayant point dans leur langue de genre neutre, le remplacent le plus ordinairement par le féminin. Or l’auteur de la Vulgate se conforme quelquefois à cet hébraïsme. ― Les noms abstraits se mettent très souvent pour les concrets. ― La répétition d’un même substantif au même cas, avec ou sans la conjonction et, indique ordinairement ou l’universalité, ou un grand nombre, une multitude, ou une différence, une diversité dans l’espèce, ou enfin la vivacité du sentiment de celui qui parle. L’ensemble du discours fait distinguer facilement, dans chaque phrase, quel est celui de ces divers sens qui lui est propre. Mais, quand le substantif répété est mis la seconde fois au génitif, il tient lieu de superlatif, comme on va le voir un peu plus bas. ― Les adjectifs sont souvent remplacés par un substantif précédé d’une préposition. ― Les adjectifs qui indiquent une possession, une manière d’être, une habitude, et qui dans nos langues modernes sont pour la plupart dérivés du substantif dont ils indiquent la possession, se trouvent quelquefois remplacés par les mots fils, homme (filius, vir). ― Le positif se met souvent pour le comparatif ; mais alors ce positif est suivi de la particule quàm. ― Le comparatif s’exprime en hébreu par le positif suivi de la particule min, qui signifie plus que (præ) ; mais comme cette particule signifie aussi de (ab, ex), la Vulgate la rend quelquefois dans ce dernier sens, lors même qu’il s’agit d’un comparatif. ― Le superlatif s’exprime ou par les particules beaucoup, excessivement, extrêmement, ajoutées à l’adjectif, ou par un substantif répété et mis, la seconde fois, au génitif, ou enfin par le mot Dieu qu’on joint au substantif ; mais dans ce dernier cas, c’est le superlatif porté à sa plus haute puissance et qui doit se rendre en français par le plus, le plus possible. ― Quant aux nombres, le singulier se met souvent pour le pluriel. ― Les cas se mettent également l’un pour l’autre, sana égard pour la concordance latine. ― Le nominatif se met souvent d’une manière absolue, c’est-à-dire comme détaché de la proposition, quoique son usage propre soit d’en caractériser le sujet. Cet hébraïsme n’est point un pur pléonasme, comme plusieurs l’ont prétendu ; il a pour but d’attirer l’attention principalement sur l’idée exprimée par le nominatif absolu, d’en faire l’objet dominant de la pensée de l’écrivain sacré. Le génitif marque assez souvent ou la fin qu’on se propose, ou l’effet qui est produit, ou le sujet dans lequel ou bien auquel on attribue quelque chose ou enfin la ressemblance. Le datif se met quelquefois pour la préposition contre (adversus, contra), et quelquefois aussi pour de, touchant, au sujet de (de). ― L’accusatif se prend souvent d’une manière adverbiale ; souvent aussi il est remplacé par la préposition dans (in) avec l’ablatif, genre d’hébraïsme qui a pour but de donner l’idée renfermée dans le verbe plus de force et d’énergie. Le vocatif et l’ablatif n’offrant que des idiotismes faciles à comprendre, nous les passons sous silence. ― Tout pronom exprimé, quoiqu’il soit implicitement renfermé dans le verbe, doit être autant que possible rendu dans une traduction, parce qu’il donne au discours une force et une énergie qui disparaîtrait entièrement si on n’en tenait pas compte. Le pronom possessif, qui a le plus ordinairement une signification active, se prend fréquemment dans le sens passif. 2° Lorsqu’un verbe actif, au lie de régir l’accusatif, se joint à son complément par l’intermédiaire d’une préposition, il donne à l’action qu’il exprime une nouvelle force et plus d’énergie. ― Plusieurs verbes qui indiquent une chose comme positive, ne signifient réellement que dire, déclarer, publier cette chose. Quand deux verbes de même temps ou de même mode sont joints ensemble par la conjonction et, le second exprime quelquefois le complément du premier et représente l’infinitif. D’autres fois le premier tient lieu d’un adverbe, ce qui arrive principalement quand ce premier verbe est ajouter (addere, adjicere) ou d’autres qui ont une signification analogue. Quand un même verbe est répété plusieurs fois ou qu’il est joint à un nom ayant le même sens que lui, l’action qu’il exprime devient plus forte et plus énergique, et le nom lui-même répond alors à l’idée de tout à fait, entièrement, absolument, etc. Le parfait s’emploie assez souvent pour le présent dans les choses qui ont coutume de se faire, c’est-à-dire dans les propositions générales dont la vérité ne dépend d’aucune circonstance de temps ; pour le futur, soit dans les prédictions et les promesses prophétiques, où les choses prédites et promises sont envisagées par l’écrivain sacré comme déjà accomplies, ou bien se passant sous ses yeux, soit quand il se trouve dans une proposition dépendante d’une première. ― Le futur s’emploie comme le prétérit pour le présent dans les propositions générales dont la vérité est indépendante de toute circonstance de temps ; pour l’imparfait, et lorsque le verbe renferme implicitement les idées de devoir et de coutume. ― Quand un verbe se trouve construit avec un complément qui ne lui convient pas, ce genre de construction indique qu’un autre verbe auquel appartient le complément est sous-entendu et que celui qui est exprimé réunit la signification de ce verbe sous-entendu et la sienne propre. La nature de la proposition, aussi bien que la construction elle-même, suggèrent facilement à l’esprit la signification du verbe sous-entendu. 3° Les particules avant que, jusqu’à, jusqu’à ce que, ne signifient pas toujours que l’action du verbe qui les précède, finit, se termine au moment où commence celle du verbe qui les suit. La négative non jointe à tout (omnis), signifie pas un, aucun (nullus). La préposition de (ab, ex) a quelquefois le sens de plus que, en comparaison de (plusquàm, præ). Voir ce que nous en avons dit au 1°, au sujet du comparatif.

  • Psalm 1

    Ce Psaume contient comme un précis de toute la doctrine du psautier et un abrégé de toute la morale. Le Psalmiste y représente que le bonheur de l’homme en cette vie consiste à s’éloigner des maximes et des mœurs des impies, et à s’attacher constamment à la loi de Dieu.

  • Psalm 2

    En vain les rois et les peuples de la terre s’opposent à l’établissement du règne de Jésus-Christ. David les exhorte à se soumettre à lui.

  • Psalm 3

    David se soutient contre la crainte qu’on veut lui donner de ses ennemis, par le souvenir des secours qu’il a reçus de Dieu, et par l’espérance qu’il a d’en recevoir de nouveaux de sa bonté.

  • Psalm 4

    David, plein de reconnaissance de ce que Dieu a écouté sa prière, l’invoque de nouveau. Il exhorte ses ennemis à ne pas mettre leur confiance dans les biens de ce monde, mais à ne chercher, comme lui, leur repos qu’en Dieu seul.

  • Psalm 5

    Belle prière du psalmiste. Il y représente ce que les méchants doivent craindre de la justice de Dieu, et ce que les justes doivent attendre de sa bonté.

  • Psalm 6

    David, pénétré de douleur de ses péchés et accablé des maux qui en étaient la peine, implore la miséricorde de Dieu. Il est si sûr d’être exaucé, qu’il reproche à ses ennemis d’avoir en vain espéré sa perte.

  • Psalm 7

    David, persécuté par Saül, invoque le secours du Seigneur. Il prend à témoin de son innocence, et il prédit que le mal que son ennemi veut lui faire retombera sur lui.

  • Psalm 8

    Le psalmiste admire la grandeur de Dieu peinte dans ses ouvrages, et l’excès de sa bonté dans le soin qu’il prend de l’homme et dans la puissance qu’il lui a donnée sur toutes les créatures. Ce psaume regarde particulièrement Jésus-Christ.

  • Psalm 9

    David loue le Seigneur de l’avoir rendu victorieux de ses ennemis. Il assure que Dieu protégera de même tous ceux qui auront recours à lui.

  • Psalm 10

    (Hébreu : 11). David se fortifie contre la crainte qu’on voulait lui donner de ses ennemis, par la vue de la justice de Dieu, et de son attention à punir les impies et à protéger les innocents.

  • Psalm 11

    (Hébreu : 12). David représente à Dieu qu’il n’y a plus de bonne foi parmi les hommes, et il le prie de le sauver des artifices et des calomnies de ses ennemis.

  • Psalm 12

    (Hébreu : 13). David prie le Seigneur de ne pas le laisser tomber dans la mort que son ennemi veut lui donner, et il fait cette prière avec une ferveur et une confiance qui peuvent servir de modèle à tous ceux qui veulent recourir à Dieu.

  • Psalm 13

    (Hébreu : 14). David décrit d’une manière très vive la corruption générale des hommes. Il prédit la délivrance du peuple de Dieu et la joie dont elle sera suivie.

  • Psalm 14

    (Hébreu : 15). David représente la sainteté que doivent avoir ceux qui aspirent à demeurer dans les tabernacles éternels de la Jérusalem céleste.

  • Psalm 15

    (Hébreu : 16). David implore le secours de Dieu parmi les nations étrangères où il se trouvait. Il déclarer qu’il ne veut prendre aucune part à leurs sacrifices et à leur idolâtrie, et qu’il met tout son bonheur dans le culte du Seigneur. Il rend grâces à Dieu pour la protection qu’il lui a accordée, il espère tout de sa bonté. Enfin il prédit la résurrection du Sauveur.

  • Psalm 16

    (Hébreu : 17). Le psalmiste implore le secours de Dieu contre ses ennemis. Il représente à Dieu sa propre innocence, et décrit la malice et la violence de ceux qui le persécutent.

  • Psalm 17

    (Hébreu : 18). Cantique d’actions de grâces de David, ou description des périls auxquels il a été exposé, des victoires qu’il a remportées, et des grâces qu’il a reçues du Seigneur.

  • Psalm 18

    (Hébreu : 19). David admire la puissance, la sagesse et la bonté de Dieu manifestées aux hommes par ses ouvrages exposés à leurs yeux, par la loi donnée aux Juifs et par le Rédempteur envoyé au monde.

  • Psalm 19

    (Hébreu : 20). Prière que David met dans la bouche de son peuple pour demander à Dieu l’heureux succès de ses armes.

  • Psalm 20

    (Hébreu : 21). Ce psaume est une suite du précédent. Dans celui-là David demandait à Dieu la victoire sur ses ennemis. Dans celui-ci il le remercie de la lui avoir accordée. Il convient parfaitement à Jésus-Christ triomphant du démon et demandant la même grâce pour ses membres.

  • Psalm 21

    (Hébreu : 22). Tout ce qui est dit dans ce psaume convient si parfaitement à Jésus-Christ, qu’il paraît moins une prophétie qu’une histoire de ses humiliations, de ses souffrances et de la gloire dont elles ont été suivies. Le divin Sauveur en prononça les dernières paroles lorsqu’il était sur la croix.

  • Psalm 22

    (Hébreu : 23). David exprime dans ce psaume les sentiments d’une âme que Dieu conduit lui-même et qu’il nourrit de sa grâce, de sa parole et de ses instructions.

  • Psalm 23

    (Hébreu : 24). David nous représente dans ce psaume l’entrée triomphante de Jésus-Christ dans le ciel, et la sainteté que doivent avoir sur la terre tous ceux qui désirent demeurer avec lui.

  • Psalm 24

    (Hébreu : 25). David montre ici les sentiments de confiance, d’humilité et de pénitence avec lesquels on doit recourir à Dieu dans toutes les adversités.

  • Psalm 25

    (Hébreu : 26). David prend Dieu à témoin de son innocence, et le conjure de ne pas le perdre avec les impies.

  • Psalm 26

    (Hébreu : 27). David nous apprend dans ce psaume que ceux qui ont mis, comme lui, toute leur espérance dans le Seigneur et tout leur bonheur à demeurer dans maison, n’ont rien à craindre de la part des hommes, qui ne sauraient leur ravir les biens du ciel, seuls dignes de leurs désirs.

  • Psalm 27

    (Hébreu : 28). Le Psalmiste implore le secours de Dieu contre ses ennemis ; il le loue par avance de la protection qu’il lui doit donner, et que sa foi lui rend présente. Les Pères rapportent ce psaume à Jésus-Christ qui, dans sa passion, adresse ses prières à Dieu, son Père.

  • Psalm 28

    (Hébreu : 29). Le Psalmiste convie tous les justes à venir louer Dieu dans son temple. Il représente les effets merveilleux de la voix du Seigneur qui éclate dans son tonnerre ; mais qui selon les Pères de l’Eglise fait sentir plus heureusement sa force dans la conversion des âmes par la prédication de l’Evangile.

  • Psalm 29

    (Hébreu : 30). On peut voir dans les interprètes les opinions diverses sur le motif et l’occasion de la composition de ce psaume. Quant à nous ; il nous semble qu’on peut le considérer comme un cantique d’actions de grâces que David rend à Dieu pour la santé qu’il lui redonnée par un effet de sa divine bonté. Dans le sens spirituel, il convient parfaitement à Jésus-Christ ressuscité et à toutes les âmes qui ont été guéries des faiblesses où leur orgueil les avait fait tomber. Psaume pour servir de cantique.

  • Psalm 30

    (Hébreu : 31). C’est une prière pleine de ferveur, de confiance et d’humilité que le Psalmiste adresse à Dieu pour implorer sons secours. Jésus-Christ, en s’en servant sur la croix, nous a montré que les souffrances de David étaient la figure des siennes.

  • Psalm 31

    (Hébreu : 32). David relève le bonheur de ceux dont les péchés sont effacés. Il décrit sa résistance et son retour à Dieu, et il apprend aux pécheurs à éviter par une prompte conversion les châtiments dont ils sont menacés.

  • Psalm 32

    (Hébreu : 33). Le Psalmiste exhorte les justes à louer Dieu, à le craindre et à mettre en lui toute leur confiance.

  • Psalm 33

    (Hébreu : 34). David rend grâces à Dieu du salut qu’il lui a procuré. Il exhorte tous les hommes à vivre dans la justice et à mettre leur confiance dans le Seigneur.

  • Psalm 34

    (Hébreu : 35). David rend grâces à Dieu du salut qu’il lui a procuré. Il exhorte tous les hommes à vivre dans la justice et à mettre leur confiance dans le Seigneur.

  • Psalm 35

    (Hébreu : 36). David représente dans ce psaume la malice du pécheur, la bonté de Dieu qui le souffre avec patience, et le bonheur dont il comblera les justes.

  • Psalm 36

    (Hébreu : 37). David fortifie les fidèles contre le scandale que leur cause la prospérité des méchants. Il montre la vanité de la grandeur des impies et la solidité du bonheur des justes.

  • Psalm 37

    (Hébreu : 38). David représente à Dieu l’extrême misère où ses péchés l’ont plongé. Il implore sa miséricorde avec une parfaite confiance et une profonde humilité.

  • Psalm 38

    (Hébreu : 39). David apprend à tous les hommes, par son exemple, à veiller sur leur langue, à ne pas s’attacher aux biens de cette vie qui dure si peu, à recevoir avec patience tous les maux qui leur viennent de la part de Dieu.

  • Psalm 39

    (Hébreu : 40). Le Psalmiste rend grâces à Dieu des secours qu’il lui a donnés. Il lui en demande de nouveaux, et il espère les recevoir de sa bonté. Une partie de cette belle prière ne trouve son application parfaite que dans le Messie comme saint Paul nous l’apprend dans [Hb. 10, 5-8], et comme nous le montre d’ailleurs une simple lecture attentive du psaume lui-même.

  • Psalm 40

    (Hébreu : 41). David représente le bonheur de celui qui a soin des pauvres. Il décrit les bontés divines à son égard et les perfidies de ses ennemis. Il marque clairement la trahison de Judas, et montre par là que ce psaume regarde Jésus-Christ.

  • Psalm 41

    (Hébreu : 42). David, éloigné de la maison de Dieu par les persécutions de ses ennemis, se console dans son exil, et par le souvenir des miséricordes du Seigneur, et par l’espérance de revoir un jour le lieu de sa demeure.

  • Psalm 42

    (Hébreu : 43). Dans le psaume précédent, David demande au Seigneur la grâce de revoir son tabernacle. Dans celui-ci, il le remercie d’en avoir approché. Il s’excite à espérer en Dieu et à le louer.

  • Psalm 43

    (Hébreu : 44). Le Psalmiste expose d’abord les grandes merveilles que Dieu fit autrefois en faveur de son peuple ; il se plaint ensuite des maux où il est réduit. Il espère une meilleure condition et demande instamment sa délivrance.

  • Psalm 44

    (Hébreu : 45). Ce psaume est comme l’épithalame du mariage de Jésus-Christ et de l’Eglise. Le Psalmiste chante leurs louanges et relève leur bonheur.

  • Psalm 45

    (Hébreu : 46). Le Psalmiste loue Dieu des avantages qu’il a fait remporter à son peuple. Il représente ensuite le bonheur qu’il a d’être sous sa sainte protection.

  • Psalm 46

    (Hébreu : 47). Ce psaume convient à Jésus-Christ montant au ciel et régnant dans son Eglise. Le Psalmiste exhorte toutes les nations à le louer à la vue de sa grandeur et de sa puissance.

  • Psalm 47

    (Hébreu : 48). Le sujet principal de ce psaume est l’Eglise figurée par Jérusalem. Le Psalmiste y décrit la vanité des efforts que ses ennemis ont faits contre elle, et le bonheur qu’elle a d’être toujours la demeure de Dieu.

  • Psalm 48

    (Hébreu : 49). Le Psalmiste prouve l’inutilité des richesses, en montrant qu’elles ne peuvent ni conserver la vie à celui qui les possède, ni les donner à un autre. Il fait voir ensuite que la mort est inévitable, qu’elle rend tous les hommes égaux, et que les méchants se rendent semblables aux bêtes.

  • Psalm 49

    (Hébreu : 50). Le souverain juge devant son tribunal tout son peuple, ses prêtres et ses juges. Il leur reproche leur vaine confiance dans leurs sacrifices, leur hypocrisie, leur injustice, leur liaison avec les méchants ; il les menace de sa colère et de ses plus terribles châtiments. La plupart des interprètes voient dans ce psaume le jugement dernier ou général, le second avènement du Fils de Dieu, qui est en effet, assez bien marqué aux versets 1 à 4, et au 22e.

  • Psalm 50

    (Hébreu : 51). Ce psaume contient la prière ardente d’une âme affligée et pénitente. Le titre annonce clairement que ce sont les sentiments dans lesquels David entra lorsque le prophète Nathan lui eut reproché son crime avec Bethsabée, femme d’Urie. Le 2e Livre des Rois, d’où le titre est tiré, ajoute que le prophète reprocha en même temps à David le meurtre d’Urie (voir 2 Rois, chapitre 12).

  • Psalm 51

    (Hébreu : 52). Tout en reprochant à Doëg, l’Iduméen, d’avoir irrité Saül contre David, et d’avoir été cause de la mort des prêtres du Seigneur qui étaient à Nobé (voir 1 Rois, 22, verset 9 et suivants), le Psalmiste représente la malignité des médisants, les châtiments qui leur sont préparés, la vanité de la confiance qu’ils ont en leurs richesses, et le bonheur des justes qui mettent, comme lui, toute leur espérance en Dieu.

  • Psalm 52

    (Hébreu : 53). Le Psalmiste déplore la corruption générale des hommes. Il décrit la confusion où tombent ceux qui persécutent le peuple du Seigneur, et il prédit la délivrance de ce peuple et la joie dont elle sera suivie.

  • Psalm 53

    (Hébreu : 54). David, pressé par ses ennemis, invoque le secours du Seigneur avec un cœur plein de confiance en sa bonté.

  • Psalm 54

    (Hébreu : 55). David, exposé à un grand danger, demande les ailes de la colombe pour se sauver. Il décrit la fourberie de ses ennemis. Il met toute sa confiance dans le Seigneur, et prédit la perte de ceux qui le persécutent. Les Pères font l’application de ce psaume à Jésus-Christ, trahi par Judas et livré aux Romains par les Juifs, à l’Eglise chrétienne, persécutée au dehors par les païens et trahie par les hérétiques.

  • Psalm 55

    (Hébreu : 56). David expose à Dieu les maux qu’il souffre de la part de ses ennemis. Il espère dans le secours du Seigneur, et lui rend grâces de l’avoir exaucé et délivré. Pour la fin.

  • Psalm 56

    (Hébreu : 57). David implore le Seigneur au fort de son affliction. Il lui rend grâces de l’avoir délivré, et il lui promet de publier ses louanges parmi les nations. Pour la fin.

  • Psalm 57

    (Hébreu : 58). David s’élève contre les mauvais conseillers qui irritaient Saül contre lui. Prières et prédictions contre eux. Ils périront, et tout le monde connaîtra la justice et la providence du Seigneur. Pour la fin.

  • Psalm 58

    (Hébreu : 59). David représente à Dieu l’injustice et la violence de ses persécuteurs. Il en prédit le châtiment et il annonce les louanges qu’il rendra au Seigneur pour les secours qu’il espère recevoir de sa bonté. On remarque aisément dans ce psaume des prophéties très claires de la vocation des Gentils, de la dispersion et de la réprobation des Juifs, et enfin, de leur retour à l’Eglise chrétienne. Pour la fin.

  • Psalm 59

    (Hébreu : 60). David se plaint à Dieu de ce qu’il a livré son peuple à ses ennemis. Il espère qu’après l’avoir ainsi châtié, il voudra bien de nouveau le protéger. Pour la fin.

  • Psalm 60

    (Hébreu : 61). David invoque le secours du Seigneur avec cette ferme confiance que lui inspire la puissante protection dont il l’a toujours honoré. Pour la fin.

  • Psalm 61

    (Hébreu : 62). David s’excite lui-même, et tous ceux qui suivent son parti, à mettre toute sa confiance en Dieu, et à se soumettre entièrement à lui. Pour la fin.

  • Psalm 62

    (Hébreu : 63). David représente vivement dans ce psaume la soif ardente qu’il avait pour Dieu, le désir de revoir son tabernacle, et la confiance en sa puissante protection.

  • Psalm 63

    (Hébreu : 64). David invoque le secours de Dieu contre ses ennemis. Il le remercie de la protection qu’il lui a donnée. Il lui représente la malice de ses persécuteurs, et il prédit que leurs calomnies retomberont sur eux.

  • Psalm 64

    (Hébreu : 65). Le Psalmiste prie Dieu de ramener son peuple captif dans la terre dont il a été enlevé. Il décrit la fertilité de cette terre, et il prédit les biens dont il comblera son peuple lorsqu’il y sera retourné. Pour la fin, psaume de David.

  • Psalm 65

    (Hébreu : 66). Le Psalmiste invite tous les peuples de la terre à louer Dieu à la vue des merveilles de sa puissance. Il promet de s’acquitter des vœux qu’il lui a faits, et de purifier son cœur de toute attache au péché. Pour la fin.

  • Psalm 66

    (Hébreu : 67). David prie Dieu de répandre toutes ses miséricordes et sa lumière sur son peuple, et de remplir de joie toutes les nations en envoyant le Sauveur, qu’il doit leur donner. Pour la fin.

  • Psalm 67

    (Hébreu : 68). Le Psalmiste demande au Seigneur qu’il paraisse devant son peuple, et qu’il dissipe ses ennemis par sa présence. Il décrit la pompe de sa marche et les merveilles qu’il opéra dans le désert. Il excite tout le peuple à louer ce souverain Seigneur. Ce psaume, comme en conviennent tous les commentateurs, est le plus difficile à entendre : de là le grand nombre des interprétations diverses. Pour nous, il nous semble que c’est un cantique de triomphe, composé par David dans la cérémonie du transport de l’Arche Sainte de Cariathiarim à Jérusalem ou de la maison d’Obédédom dans le tabernacle dressé à Sion. La plupart des Pères grecs et latins l’appliquent, dans le sens spirituel, à la venue, à la Résurrection, à l’Ascension de Jésus-Christ, à la prédication des Apôtres et à la conversion des Gentils ; saint Paul lui-même en a rapporté un passage à l’Ascension du Sauveur, comme on le verra dans les notes. Pour la fin.

  • Psalm 68

    (Hébreu : 69). David implore de Dieu le secours contre ses ennemis qui l’opprimaient injustement. Il prend Dieu à témoin de son innocence ; il l’intéresse à le secourir, par intérêt pour sa propre gloire. Il prédit le malheur de ses persécuteurs, le retour de son peuple, le rétablissement de Jérusalem et des villes de Juda. Les Pères et les commentateurs reconnaissent unanimement que ce psaume regarde le Messie. Les preuves en sont trop claires, pour que nous ayons à les faire remarquer dans les notes.

  • Psalm 69

    (Hébreu : 70). David demande à Dieu une prompte assistance contre la malice et les insultes de ses ennemis. Pour la fin, psaume de David.

  • Psalm 70

    (Hébreu : 71). Le Psalmiste implore le secours de Dieu avec confiance. Il promet de publier ses merveilles et d’en faire passer la mémoire jusqu’aux races futures. La plupart des anciens et des modernes rapportent ce psaume, quant au sans littéral, à David, chassé de Jérusalem par son fils Absalom, et abandonné par plusieurs de ceux qui avaient toujours passé pour ses amis.

  • Psalm 71

    (Hébreu : 72). David prie le Seigneur de combler de ses lumières et des grâces Salomon, qui venait de monter sur le trône. Il prédit la grandeur et la félicité de son règne, et sous la figure du règne de Salomon, il décrit celui de Jésus-Christ.

  • Psalm 72

    (Hébreu : 73). Le Psalmiste fortifie les justes contre le scandale que leur cause la prospérité des méchants, en montrant l’inconstance et le revers de cette prospérité.

  • Psalm 73

    (Hébreu : 74). Plainte et prière à Dieu au sujet de son peuple qui a été livré à ses ennemis, et du temple brûlé et souillé par ces mêmes ennemis. Le Psalmiste fait le récit des anciennes merveilles opérées par le Seigneur en faveur de son peuple ; il termine en demandant à Dieu de se souvenir de l’orgueil de ses ennemis et de les humilier.

  • Psalm 74

    (Hébreu : 75). Le Psalmiste exhorte les méchants à se corriger et à s’humilier devant Dieu. Il prédit l’élévation et la gloire des justes.

  • Psalm 75

    (Hébreu : 76). Plusieurs rapportent ce psaume à la défaite de l’armée de Sennachérib par un ange. Selon cette hypothèse, le Psalmiste loue Dieu de la protection que Dieu a montrée à son peuple dans cette occasion.

  • Psalm 76

    (Hébreu : 77). Le Psalmiste affligé se console par le souvenir des merveilles que Dieu a opérées en faveur de son peuple. Elles lui font tout espérer de sa puissance et de sa bonté.

  • Psalm 77

    (Hébreu : 78). Le Psalmiste fait le récit des effets de la bonté de Dieu envers son peuple depuis la sortie d’Egypte jusqu’au règne de David. Dieu choisit la tribu de Juda préférablement à celle d’Ephraïm. Les Pères prennent ce psaume dans le sens moral, pour une instruction de Jésus-Christ à son Eglise ou de Dieu le Père à la synagogue.

  • Psalm 78

    (Hébreu : 79). Le Psalmiste se plaint de la cruauté des ennemis de Dieu qui ont ruiné la ville et le temple de Jérusalem, et adresse des prières au Seigneur pour le peuple en captivité.

  • Psalm 79

    (Hébreu : 80). Ce psaume contient une prière des captifs pour leur liberté, une comparaison du peuple juif à une vigne que Dieu a livrée aux ennemis, et une supplication de la regarder avec compassion, et d’envoyer l’homme de sa droite, c’est-à-dire le Messie.

  • Psalm 80

    (Hébreu : 81). Le Psalmiste invite le peuple à célébrer avec joie la fête des trompettes. Il rapporte l’origine et la cause de l’établissement de cette solennité, et expose l’ingratitude des Israélites et les promesses du Seigneur. Pour la fin.

  • Psalm 81

    (Hébreu : 82). Le Psalmiste exhorte les juges de la terre à exercer la justice sans acception des personnes et dans la crainte du jugement du Seigneur.

  • Psalm 82

    (Hébreu : 83). Le Psalmiste implore le secours de Dieu contre une multitude d’ennemis qui s’étaient élevés contre son peuple. Il prédit le trouble dont ils seront saisis, et la confusion dont ils seront couverts.

  • Psalm 83

    (Hébreu : 84). Le Psalmiste soupire après le tabernacle du Seigneur dont il se trouve éloigné par la persécution de ses ennemis, et il peint le bonheur de ceux qui passent leur vie dans ses parvis. Il apprend ainsi aux chrétiens à désirer avec ardeur les tabernacles du ciel. Pour la fin.

  • Psalm 84

    (Hébreu : 85). Le Psalmiste loue Dieu d’avoir délivré son peuple de la captivité, et il le prie de l’établir dans une paix solide, et une parfaite tranquillité. Il y a dans ce psaume plusieurs passages qui peuvent s’appliquer au peuple chrétien racheté du péché et de la mort par Jésus-Christ.

  • Psalm 85

    (Hébreu : 86). Ce psaume contient la prière d’un juste affligé ; il montre de plus que Dieu seul est vraiment grand et qu’il fait des prodiges et que toutes les nations reconnaîtront sa grandeur.

  • Psalm 86

    (Hébreu : 87). Le Psalmiste, en relevant la gloire de Jérusalem sous le nom de Cité de Dieu, décrit celle de l’Eglise de Jésus-Christ, où tous les peuples du monde se sont rassemblés dans une même foi.

  • Psalm 87

    (Hébreu : 88). Le Psalmiste représente à Dieu qu’il est dans l’affliction, abandonné de ses amis et de ses proches, mais, en exposant ses souffrances, il peint Jésus-Christ dans sa Passion et dans l’abandonnement où ses Apôtres devaient le laisser. Ce psaume a beaucoup de rapport(s) avec le 21e. Quelques anciens, suivis de plusieurs modernes, l’ont entendu de la captivité de Babylone ; d’autres, de David persécuté par Absalom ; d’autres, enfin, de Jérémie jeté dans un cachot et abandonné des siens. Cantique de Psaume.

  • Psalm 88

    (Hébreu : 89). Le Psalmiste représente la miséricorde de Dieu envers la maison de David, et les promesses qu’il lui avait faites ; il exalte sa vérité et sa fidélité à exécuter ses paroles ; mais il se plaint ensuite de ce que, malgré tant de promesses et de bontés, le royaume de Juda ait été renversé et la famille royale désolée ; enfin, il conjure le Seigneur de se souvenir de ses promesses, et de les exécuter. La plupart des Pères rapportent ce psaume à la génération et au règne de Jésus-Christ.

  • Psalm 89

    (Hébreu : 90). Le Psalmiste décrit la grandeur de Dieu et la faiblesse de l’homme, dont la vie, déjà très courte, est encore abrégée par ses iniquités. Il prie le Seigneur de visiter et de consoler le peuple d’Israël.

  • Psalm 90

    (Hébreu : 91). Le Psalmiste représente le bonheur de ceux qui sont sous la protection de Dieu, et qui mettent en lui leur confiance.

  • Psalm 91

    (Hébreu : 92). Le Psalmiste loue le Seigneur à la vue de ses ouvrages. Il représente le bonheur des justes et le malheur des pécheurs. Psaume de cantique.

  • Psalm 92

    (Hébreu : 93). Le Psalmiste relève la grandeur et la puissance de Dieu. Il déclare que la sainteté doit être le principal ornement de sa maison. Les Pères et la plupart des rabbins croient que ce psaume regarde le temps du Messie ; mais les premiers l’expliquent comme étant déjà accompli dans la personne de Jésus-Christ et dans son règne, et les derniers le considèrent comme une prophétie du Messie à venir. Louange de cantique à David lui-même, au jour avant le sabbat, quand la terre fut fondée.

  • Psalm 93

    (Hébreu : 94). Le Psalmiste représente Dieu connaissant les crimes des méchants, et les punissant avec sévérité. Psaume à David lui-même, au quatrième du sabbat.

  • Psalm 94

    (Hébreu : 95). Le Psalmiste exhorte son peuple à louer Dieu, et à lui obéir dans la vue de sa grandeur et de sa patience, de sa bonté et de sa justice. Louange de cantique à David lui-même.

  • Psalm 95

    (Hébreu : 96). Ce psaume contient des louanges et des actions de grâces pour les bienfaits de Dieu, et une invitation aux peuples gentils de venir adorer cette souveraine majesté, et de se soumettre à son empire. Les Pères l’ont expliqué de la venue du Messie et de l’établissement de l’Eglise chrétienne. Cantique à David lui-même.

  • Psalm 96

    (Hébreu : 97). Ce Psaume représente le règne du Seigneur, la confusion des méchants et la joie des justes. Les uns croient qu’il fut composé par David, lorsqu’après la mort de Saül il se vit paisiblement établi dans son pays, et en possession du royaume que le Seigneur lui avait promis. D’autres pensent qu’il contient les actions de grâces des Juifs, délivrés de la captivité de Babylone, et la description de la vengeance exercée par le Seigneur contre les Babyloniens. Les Pères l’expliquent du premier et du second avènement de Jésus-Christ, de son règne dans l’Eglise et de la vocation des Gentils.

  • Psalm 97

    (Hébreu : 98). Le Psalmiste invite toutes les créatures à s’unir à lui pour louer Dieu des merveilles qu’il avait faites en faveur de son peuple et du salut qu’il lui avait procuré. Les Juifs expliquent ce psaume de l’avènement du Messie qu’ils attendent ; les Pères et les interprètes chrétiens, du premier ou du second avènement de Jésus-Christ ou de tous les deux.

  • Psalm 98

    (Hébreu : 99). Le Psalmiste exhorte tous les peuples de la terre à rendre à Dieu la gloire qui lui est due, à craindre sa justice, à garder sa loi et à invoquer en tout temps sa miséricorde. Les Pères expliquent ce psaume du règne et de la venue de Jésus-Christ ; les Juifs l’entendent de leur Messie.

  • Psalm 99

    (Hébreu : 100). Le Psalmiste exhorte tous les peuples à venir louer Dieu dans son temple et à publier sa douceur, sa miséricorde et sa vérité.

  • Psalm 100

    (Hébreu : 101). Le Psalmiste, en représentant à Dieu l’innocence avec laquelle il a gouverné son peuple, apprend à tous les princes la conduite qu’ils doivent tenir dans la conduite de leurs Etats, dans le choix de leur ministres et dans l’usage de leur puissance.

  • Psalm 101

    (Hébreu : 102). Ce psaume est un des sept de la pénitence. Le Psalmiste y implore le secours de Dieu avec les sentiments de la plus vive componction et de la plus profonde humilité. Quelques Pères y voient une prière de Jésus-Christ à son Père, prière dans laquelle il lui recommande son Eglise.

  • Psalm 102

    (Hébreu : 103). Le Psalmiste s’invite lui-même à louer le Seigneur de ses bienfaits. Il convie tous les anges et toutes les œuvres de Dieu à le bénir avec lui.

  • Psalm 103

    (Hébreu : 104). Le Psalmiste loue le Seigneur à la vue de sa grandeur, de sa sagesse et de sa puissance qui éclate dans ses ouvrages.

  • Psalm 104

    (Hébreu : 105). Ce psaume contient des actions de grâces pour tous les bienfaits du Seigneur envers son peuple, et le récit de ses bienfaits depuis la vocation d’Abraham jusqu’à l’entrée des Hébreux dans la Terre Promise. Alleluia.

  • Psalm 105

    (Hébreu : 106). Le Psalmiste fait voir la patience avec laquelle Dieu a souffert les infidélités de son peuple et les divers châtiments dont il s’est servi pour les ramener à lui. Alleluia.

  • Psalm 106

    (Hébreu : 107). Ce psaume contient des actions de grâces à Dieu, de ce qu’il a délivré les hommes de différents dangers, tel que l’égarement dans un désir stérile, une prison, une maladie dangereuse, une tempête sur mer. Tout cela convient assez aux Juifs, qui, après la captivité de Babylone, durent naturellement remercier Dieu de les avoir délivrés de ces malheurs. Alleluia.

  • Psalm 107

    (Hébreu : 108). Le Psalmiste s’excite lui-même à louer le Seigneur ; il le conjure de délivrer son peuple de l’oppression ; il se promet de rentrer bientôt dans les limites de ses anciennes possessions. Les Pères expliquent ce psaume de la venue ou de la Rédemption de Jésus-Christ, et de la vocation des Gentils.

  • Psalm 108

    (Hébreu : 109). Le Psalmiste implore le secours du Seigneur contre ses ennemis, qui l’outragent de mille manières. Les Pères ont regardé ce psaume comme une prophétie du malheur qui devait arriver au traître Juda et aux Juifs meurtriers de Jésus-Christ, dont les souffrances sont aussi parfaitement représentées dans la personne de David.

  • Psalm 109

    (Hébreu : 110). L’histoire ne présente aucun prince à qui on puisse faire l’application littérale de ce psaume ; mais il convient parfaitement à Jésus-Christ, car on y voit exactement retracés sa génération éternelle, son sacerdoce, selon l’ordre de Melchisédech, ses souffrances, son règne sur toutes les nations, etc.

  • Psalm 110

    (Hébreu : 111). Le Psalmiste loue Dieu des merveilles qu’il a faites en faveur de son ancien peuple. La plupart des Pères regardent ce psaume comme une action de grâces de Jésus-Christ et de l’Eglise chrétienne, pour les faveurs que Dieu a faites à ses saints, et en particulier pour l’établissement de l’Eucharistie et pour la conversion des Gentils. Alleluia.

  • Psalm 111

    (Hébreu : 102). Le Psalmiste décrit le bonheur de celui qui craint le Seigneur et qui est fidèle à observer sa loi. Alleluia du retour d’Aggée et de Zacharie.

  • Psalm 112

    (Hébreu : 113). Le Psalmiste exhorte les serviteurs du Seigneur à le louer pour sa grandeur, sa puissance et sa bonté. Alleluia.

  • Psalm 113

    (Hébreu : 114). Le Psalmiste représente les merveilles que le Seigneur opéra à la sortie d’Egypte, au passage de la mer Rouge et du Jourdain, fait ressortir la vanité des idoles, et rapporte la bénédiction du Seigneur sur Israël. Alleluia.

  • Psalm 114

    (Hébreu : 116). Le Psalmiste délivré par le secours du Seigneur de la mort dont il était menacé, lui témoigne sa gratitude, son amour et sa confiance. Alleluia.

  • Psalm 115

    (Hébreu : 116). Le Psalmiste, au milieu des maux dont il est accablé, se soutient par sa foi et par sa confiance dans les promesses du Seigneur. Alleluia.

  • Psalm 116

    (Hébreu : 117). Le Psalmiste invite toutes les nations à louer le Seigneur de sa miséricorde et de sa fidélité à exécuter ses promesses. Alleluia.

  • Psalm 117

    (Hébreu : 118). Le Psalmiste exhorte à louer le Seigneur à cause de sa grande miséricorde. Il décrit les dangers auxquels il a été exposé, et marque la manière dont il en est sorti. Alleluia.

  • Psalm 118

    (Hébreu : 119). L’auteur emploie tout ce long psaume à témoigner par différentes expressions, son amour pour la loi de Dieu et son aversion pour le péché. Alleluia.

  • Psalm 119

    (Hébreu : 120). Le Psalmiste, plein de reconnaissance des secours qu’il a reçus du Seigneur, le prie de le délivrer de la langue et des mains de ses ennemis.

  • Psalm 120

    (Hébreu : 121). Le Psalmiste, abandonné des hommes, met toute sa confiance dans le Seigneur. Ce psaume est en forme de dialogue. Cantique des degrés.

  • Psalm 121

    (Hébreu : 122). L’auteur exprime dans ce psaume la joie que ressentirent les Juifs captifs à Babylone, lorsqu’il leur fut permis de retourner à Jérusalem.

  • Psalm 122

    (Hébreu : 123). Ce psaume contient une prière, qu’Origène, saint Jean Chrysostome, Théodore d’Héraclée, Théodoret, Bède, etc., mettent dans la bouche des captifs accablés sous le joug des Babyloniens. Cantique des degrés.

  • Psalm 123

    (Hébreu : 124). Ce psaume contient les actions de grâces des captifs délivrés de leurs ennemis, ils reconnaissent que, sans une protection particulière de Dieu, ils étaient perdus sans ressource.

  • Psalm 124

    (Hébreu : 125). Le Psalmiste représente le bonheur de ceux qui se confient en Dieu. Il ne laissera pas longtemps les justes sous la verge des pécheurs.

  • Psalm 125

    (Hébreu : 126). Les Juifs revenus de la captivité de Babylone louent le Seigneur, et le prient de faire revenir leurs frères qui sont encore dans le lieu d’exil.

  • Psalm 126

    (Hébreu : 127). Le Psalmiste exhorte les Juifs qui avaient entrepris de rebâtir la ville de Jérusalem et le temple du Seigneur, à n’attendre que de lui le succès de cette entreprise.

  • Psalm 127

    (Hébreu : 128). Le Psalmiste représente le bonheur de ceux qui craignent le Seigneur et qui marchent dans ses voies.

  • Psalm 128

    (Hébreu : 129). Le Psalmiste exhorte les enfants d’Israël à louer le Seigneur de la protection qu’il leur a accordée.

  • Psalm 129

    (Hébreu : 130). Dans ce psaume, qui est un des sept pénitentiaux, l’auteur, du fond de l’abîme où ses péchés l’ont plongé, envisage la miséricorde du Sauveur et espère en sa bonté.

  • Psalm 130

    (Hébreu : 131). Le Psalmiste prend le Seigneur à témoin que son cœur a été très éloigné des sentiments d’orgueil et d’ambition que ses ennemis lui supposaient injustement.

  • Psalm 131

    (Hébreu : 132). Le Psalmiste prie le Seigneur de se souvenir de David, et d’accomplir en sa considération les promesses qu’il lui a faites.

  • Psalm 132

    (Hébreu : 133). Bonheur des Juifs rassemblés à Jérusalem après la captivité.

  • Psalm 133

    (Hébreu : 134). Le Psalmiste exhorte les prêtres et les Lévites à louer le Seigneur et à l’invoquer pour son peuple.

  • Psalm 134

    (Hébreu : 135). Le Psalmiste exhorte les ministres du Seigneur à le louer des bontés qu’il a eues pour Jacob, et des faveurs dont il a comblé sa postérité.

  • Psalm 135

    (Hébreu : 136). Le Psalmiste exalte la miséricorde du Seigneur par le récit des principales merveilles qu’il a opérées en faveur du peuple d’Israël.

  • Psalm 136

    (Hébreu : 137). Le Psalmiste représente les Juifs captifs à Babylone comme n’ayant d’autre joie et d’autre consolation que celles que leur donnent le souvenir de Jérusalem et l’espérance d’y retourner.

  • Psalm 137

    (Hébreu : 138). Le Psalmiste loue le Seigneur de ce qu’il l’a exaucé, et il invite tous les rois de la terre et à l’en louer avec lui.

  • Psalm 138

    (Hébreu : 139). David implore le secours de Dieu contre ses ennemis, et il prédit que le mal qu’ils lui veulent faire retombera sur eux.

  • Psalm 139

    (Hébreu : 140). David implore le secours de Dieu contre ses ennemis, et il prédit que le mal qu’ils lui veulent faire retombera sur eux. La plupart des Pères rapportent ce psaume à Jésus-Christ et aux fidèles exposés à la persécution des méchants.

  • Psalm 140

    (Hébreu : 141). Le Psalmiste prie Dieu d’exaucer sa prière, de le garder de l’impatience, de le préserver de l’amitié et de la compagnie des mécréants. Il se plaint des persécutions qu’il souffre.

  • Psalm 141

    (Hébreu : 142). David, dans la caverne d’Engaddi, prie le Seigneur de le délivrer du danger pressant où l’exposent la malice et la fureur de ses ennemis.

  • Psalm 142

    (Hébreu : 143). Ce psaume est un de ceux de la pénitence. David, chassé de Jérusalem par Absalom, implore le Seigneur ; il le conjure de lui faire connaître ses voies, et prédit la perte de ses ennemis. Les Pères en font l’application à Jésus-Christ persécuté par les Juifs et trahi par Judas dont Absalom est la figure.

  • Psalm 143

    (Hébreu : 144). David remercie Dieu des avantages qu’il lui a fait remporter sur ses ennemis. Il le conjure de le délivrer de leurs mains.

  • Psalm 144

    (Hébreu : 145). Le Psalmiste relève la bonté et la grandeur du Seigneur. Il invite toutes les créatures à se joindre à lui pour bénir son saint nom.

  • Psalm 145

    (Hébreu : 146). Le Psalmiste représente le bonheur de ceux qui mettent toute leur espérance dans le Seigneur.

  • Psalm 146

    (Hébreu : 147). Le Psalmiste relève la bonté, la sagesse et la puissance de Dieu, qui éclatent dans toutes ses œuvres, et dans le soin qu’il prend de ses créatures.

  • Psalm 147

    Le Psalmiste exhorte Jérusalem à louer le Seigneur de son rétablissement et de tous les biens dont il l’a comblée. Alleluia.

  • Psalm 148

    Le Psalmiste invite toutes les créatures à louer le Seigneur.

  • Psalm 149

    Le Psalmiste exhorte les Israélites à louer le Seigneur qui doit les combler de gloire et de bonheur, humilier leurs ennemis et les mettre sous leurs pieds.

  • Psalm 150

    Le Psalmiste invite à louer le Seigneur sur divers instruments, à cause de sa grandeur et de sa puissance infinie.