Psalmi, 94
(Hébreu : 95). Le Psalmiste exhorte son peuple à louer Dieu, et à lui obéir dans la vue de sa grandeur et de sa patience, de sa bonté et de sa justice. Louange de cantique à David lui-même.
[1] Venez, réjouissons-nous devant le Seigneur ; poussons des cris de joie vers Dieu, notre Sauveur (salut). •
A David ; ou de David, par David.
C’est un hymne liturgique, composé peut-être pour être chanté le jour du sabbat. Le sens est très clair.
Voici la suite des pensées :
Versets 1 et 2 : Exhortation à louer Dieu ;
Versets 3 et 4 : parce qu’il est le créateur de la terre ;
Versets 5 et 6 : de la mer (Le verset 6 est comme un refrain et la répétition du verset 1) ;
Versets 7 et 8a : et de l’homme ; nous sommes son troupeau, si nous écoutons sa voix.
Versets 8b à 11 : Discours de Dieu exhortant son peuple à l’obéissance, en rappelant comment il a puni dans le désert les Israélites rebelles.
[2] Allons au-devant de lui avec des louanges, et chantons des cantiques à sa gloire (dans des psaumes poussons des cris d’allégresse vers lui). •
Présence ; littéralement face, mot qui, en hébreu, se met souvent pour personne. D’où le sens est : Hâtons-nous, sans nous laisser prévenir, de nous présenter devant lui pour célébrer ses louanges.
[3] Car le Seigneur est le grand Dieu, et le grand roi au-dessus de tous les dieux. •
[4] Dans sa main sont tous les confins de la terre, et les sommets des montagnes lui appartiennent. •
[5] A lui est la mer, et c’est lui(-même) qui l’a faite, et ses mains ont formé le continent. •
[6] Venez, adorons et prosternons-nous, et pleurons devant le Seigneur qui nous a faits ; •
[7] car il est (lui-même) le Seigneur notre Dieu, et (que) nous, nous sommes le peuple de son pâturage, et les brebis de sa main. •
[8] Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, gardez-vous d’endurcir vos cœurs, •
[9] comme lorsqu’ils excitèrent ma colère, au jour de la tentation dans le désert, où vos pères m’ont tenté (me tentèrent), m’ont mis (me mirent) à l’épreuve, et ont vu (virent) mes œuvres. •
Dans l’irritation ; c’est-à-dire dans le lieu de l’irritation, Raphidim, où les Israélites murmurèrent, du temps de Moïse, parce qu’ils manquaient d’eau (voir Exode, 17, verset 1 et suivants) ; ou bien, selon d’autres, l’endroit du désert de Pharan, où ils se révoltèrent, quand on leur annonça ce qu’étaient les Chananéens et le pays de Chanaan (voir Nombres, 14, verset 2 et suivants) ; ou bien encore Cadès, où le manque d’eau excita une nouvelle sédition parmi eux (voir Nombres, 21, verset 1 et suivants). Voir sur ce verset et les suivants Hb. 3, 7-19 ; Hb. 4, 1-11 ; .
[10] Pendant quarante ans je fus irrité contre cette génération ; et je dis : Leur cœur ne cesse de s’égarer. •
Voir Nm. 14, 34.
[11] Et ils n’ont point connu mes voies ; de sorte que j’ai juré dans ma colère : Ils n’entreront point dans mon repos 3. •
Voir Hb. 4, 3.
S’ils entreront ; pour ils n’entreront pas. Dans les formules de serment, les Hébreux employaient la particule si, quand ils juraient qu’ils ne feraient pas une chose, et ils y ajoutaient la négation, lorsqu’ils juraient qu’ils la feraient. Cette manière de s’exprimer vient de ce qu’ils omettaient, par euphémisme, l’imprécation qui suit les jurements ; par exemple : Je veux qu’il m’arrive tel mal, tel malheur, si, etc.
Dans mon repos ; c’est-à-dire dans le pays, où je devais leur donner la paix et le repos, la terre promise.